En fonction de la maturité de l’entreprise, de son activité et de sa taille, différents acteurs peuvent être sollicités pour répondre aux besoins de financement des start-ups.
Du Seed à la pré-série A
Les financements à privilégier lors du lancement d’un projet sont les suivants :
- Love money : connue également sous le nom de "3F" (Friends, Family et Fools), littéralement les amis, la famille et les passionnés, la Love Money s’appuie sur une relation de proximité avec les financeurs. Elle permet de servir l’amorçage de l’entreprise, comme ses besoins de développement.
- Business Angels : il s’agit d’investisseurs individuels, qui, offrent aux créateurs de start-ups, au-delà d’un apport financier, leur savoir-faire d’entrepreneurs pour accompagner le lancement du projet. Ces business angels peuvent être organisés dans des structures dédiées, comme ABAB ou Bamboo.
- Financement participatif : le projet est présenté sur une plateforme en ligne qui relaie ses potentiels afin d’obtenir le soutien financier de plusieurs investisseurs. Ces sources de financement doivent être utilisées avec prudence ; elles peuvent par exemple aboutir à une obligation de publication d’une note d’opération à déposer auprès de l’AMF (Autorité des Marchés Financiers). Le cadre réglementaire du financement participatif a été détaillé dans une note d’information proposée par l’administration.
A partir de la Série A
Une fois que la solution a été PoCée (son concept approuvé) et que la start-up a enregistré une 1ère traction commerciale (qu’elle a déjà séduit des clients), elle peut envisager de solliciter des fonds VC (« Venture Capital » ou fonds capital-risqueur). Ces fonds VC ont vocation à soutenir et financer des start-ups à fort potentiel de développement, pour des besoins en financement jusqu’à 10 M€.
A toutes les étapes
- Fonds publics : ils appuient les choix de politiques publiques. Nationalement, le financement est porté par la Banque Publique d’Investissement (BPI). Régionalement, des fonds peuvent être lancés par les Conseils Régionaux, et leur gestion assurée par des mandataires spécialisés (pour la région Pays-de-Loire par exemple, la gestion du fonds Pays de la Loire Participations est assurée par Siparex). Ce type de financement peut être particulièrement intéressant à solliciter si le projet développé répond à un choix politique de développement, comme des projets autour de l’économie circulaire : recyclage, solutions de réemploi, circuits courts, mobilité…
- Financements bancaires assurés par les centres d’affaires Innovation : les principales banques françaises ont développé des centres d’affaires dédiés à l’Innovation et octroient des financements contre-garantis par la Banque Européenne de Financement. Cette contre-garantie offre l’opportunité à ces centres d’affaires d’avoir plus de latitude sur la dimension du financement à offrir aux start-ups. Cette source de financement n’est pas à négliger ; la contrainte étant qu’elle se limite au montant des capitaux propres. Des conseils peuvent être apportés par nos spécialistes pour renforcer ces capitaux propres.
Les accélérateurs du financement
La visibilité est un élément important dans la capacité d’une entreprise à obtenir du financement. Pour ce faire, quelques actions sont à envisager par les porteurs de projet :
- Intégrer un incubateur ou un accélérateur : ces organismes, véritables pépinières d’entreprise, accueillent les start-ups pour assurer un soutien et un accompagnement au quotidien, dès le lancement de leur activité. Ce soutien peut notamment couvrir des problématiques de financement.
- Participer à des concours : ils sont un bon complément au financement de la start-up et permettent surtout d’accroître sa visibilité auprès d’investisseurs, souvent partenaires de ces événements.
Quelle que soit la source de financement envisagée, la demande effectuée aux différents acteurs financiers doit être accompagnée d’un dossier solide et argumenté, qui sera composé notamment, d’un pitch, d’une equity story (description de l’histoire de l’entreprise permettant de convaincre les investisseurs) et d’un business plan complet et détaillé, mettant en avant les objectifs de développement de la structure et les perspectives que la start-up peut offrir.
Zoom sur le pitch
Le modèle construit par Guy Kawasaki permet en 10 slides de présenter le projet et de répondre aux questions des investisseurs ; dix slides pour une présentation du projet n’excédant pas 20 minutes.
Sont notamment présentés :
- La qualification du besoin client : le besoin auquel répond le projet, les obstacles qui peuvent être levés par le biais du produit/service
- La valeur pour le client : le gain de temps, les économies potentielles pour l’acheteur
- La technologie ou le process : en soulignant ce qui est différenciant
- Le business model : comment est monétisé(e) le service/la solution
- La stratégie commerciale : l’analyse des concurrents, la composition de l’équipe, la projection du chiffre d’affaires…
L’appui de spécialistes peut être utile pour la réalisation d’un tel support, comme pour sa présentation aux investisseurs. Car il convient d’aller à l’essentiel en n’éludant pas les risques, mais en mettant en relief les informations les plus pertinentes pour les convaincre.
Des simulations (crash test) peuvent permettre au créateur de faire le point de l’excellente maitrise de son dossier, des réponses à apporter pour se démarquer. Là aussi, l’accompagnement de spécialistes s’avère précieux.
Le pitch et l’equity story permettent de présenter le projet à des chargés de participation qui représentent les fonds d’investissement. Ces chargés de participation défendent ensuite chaque projet, en fonction de son potentiel, auprès du comité d’investissement du fonds.
Si ce dernier est intéressé, et avant toute entrée en capital, ont lieu des négociations, sur la base d’une valorisation qui peut être fournie par vos conseils. Mais ce montant n’est généralement pas un montant figé. Il est ainsi généralement proposé des produits permettant de corriger la valeur a posteriori, au cours de tours de table ultérieurs. Par exemple, pour aligner l’intérêt des investisseurs avec la motivation du créateur, des dispositifs de super plus-values peuvent être négociés (la super plus-value permet de rémunérer le créateur sur la surperformance de l’entreprise et, par ce biais, lui permettre de récupérer une partie des parts qu’il a octroyée au fonds d’investissement).
A noter : il peut être utile de prendre contacts avec plusieurs fonds, à sélectionner au regard de l’avancement du projet et du besoin en financement. 6 à 9 mois peuvent être nécessaires pour une mise à disposition définitive des fonds.
Au-delà de la préparation de votre business plan, de la construction de votre pitch, de sa présentation aux fonds d’investissement et de la négociation avec ces derniers, nos équipes peuvent vous accompagner pour valoriser au mieux votre start-up et réaliser l’ensemble des supports juridiques associés à sa création.
N’hésitez pas à vous rapprocher de nos équipes spécialisées pour tout conseil et appui, quel que soit l’état d’avancement de votre projet.
Nos contacts
Emmanuel Tariot, Expert-comptable Associé
06.71.14.82.17 / e.tariot@bakertilly.fr
Louis de Sivry, Senior Manager - Corporate Finance
06.80.41.10.97 / louis.desivry@bakertilly.fr
Valentin Castelli-Kerrec, Conseil Innovation et Stratégie
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Yvan Marjault, Avocat Associé - Private Equity
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Jean-Edouard Merriaud, Avocat droit des sociétés
02.40.50.12.76 / jean-edouard.merriaud@oratio-avocats.com