Juridique
Depuis un arrêt de la Cour de cassation en date du 3 avril 2024, les comités sociaux et économiques (CSE) ne peuvent plus conditionner l’accès aux activités sociales et culturelles (ASC) à une quelconque ancienneté. Si l’Urssaf laisse jusqu’au 31 décembre 2025 pour se mettre en conformité, les risques juridiques sont immédiats.
Le 3 avril 2024, la Cour de cassation a posé une règle claire : les activités sociales et culturelles proposées par le CSE doivent bénéficier à l’ensemble des salariés et des stagiaires, sans condition d’ancienneté.
Toute clause imposant une durée minimale de présence dans l’entreprise pour accéder à des avantages tels que des bons cadeaux, chèques vacances ou billetterie, est désormais considérée comme discriminatoire et contraire au principe d’égalité de traitement, et donc illicite.
A défaut, les CSE risquent de perdre le bénéfice des exonérations et contributions sociales liées à certaines de ces activités et les salariés lésés pourraient introduire une action devant le Conseil de prud’hommes.
Dans la foulée, l’Urssaf a annoncé une tolérance administrative : les CSE ont jusqu’au 31 décembre 2025 pour adapter leurs critères d’attribution des ASC. Concrètement, cela signifie qu’aucun redressement ne sera effectué durant cette période si une condition d’ancienneté est encore appliquée.
Mais attention : cette tolérance ne couvre pas les contentieux prud’homaux. Dès à présent, tout salarié peut saisir le conseil de prud’hommes pour contester une exclusion ou un traitement inégal fondé sur son ancienneté.
La mise en conformité ne peut donc pas attendre. Voici les principales actions à engager :
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