Dans le langage courant, la RSE est principalement utilisée pour définir la stratégie d'une entreprise vers plus de soutenabilité. L’ESG complète le champ traditionnel de l’analyse financière d’indications complémentaires et fondamentales sur sa performance globale (examen des impacts environnementaux, sociaux et de gouvernance).
La RSE peut être assimilée aux aspects stratégiques dont l’ESG serait la mesure.
Une simple question de conformité ?
L'ESG (comme la RSE, d’ailleurs) sont très souvent associés à des questions de conformité. Or, ces démarches participent en réalité à repenser le modèle économique de l’entreprise, en intégrant, par le biais d’engagements écologiques (plus ou moins importants) ou via la transformation complète de leur business model, des opportunités de croissance et d’amélioration des performances.
En France, les entreprises qui se sont engagées activement dans une stratégie RSE sont ainsi 13 % plus performantes que celles n’ayant entamé aucune démarche*.
Plus largement, à l'international, près de 70 % des investisseurs intègrent l'ESG à leur stratégie d'investissement.
Quels sont les critères mesurés ?
L'ESG nous amène à évaluer la performance de l’entreprise de manière plus globale : il s’agit de donner un sens plus concret aux chiffres inhérents à l’activité de l’entreprise, avec la prise en compte des impacts économiques de long terme, l’environnement de l’entreprise pour les collaborateurs, la politique de gestion de l'environnement, des risques, etc.
Nous prenons en compte et mesurons ainsi de nouveaux indicateurs qui aident à comprendre l’entreprise, en valorisant les actifs immatériels et en intégrant les externalités ESG aux enjeux de l'entreprise. Nous allons ainsi au-delà de la comptabilité traditionnelle, au-delà des considérations habituelles.
Qu’est-ce que les entreprises ont à gagner à s’engager dans ces démarches ?
La RSE et sa mesure (ESG) sont stratégiques. Elles deviennent une condition de survie des entreprises sur le long terme. Nous sommes convaincus que les entreprises qui n'intègreront pas l'ESG dans leur modèle économique sont menacées. Notre rôle est de les rendre plus fortes pour faire face à l'incertitude liée au climat, à la rareté de nos ressources ou à la crise économique.
Nous savons, par exemple, que l'assurance coûtera 3 fois plus cher aux entreprises qui ne sont pas préparées à la neutralité carbone d'ici 2050 ; les banques ne financeront pas celles qui ne sont pas prêtes à aller dans ce sens. Il sera, dès lors, très compliqué pour les entreprises de poursuivre leur activité sans engager cette transformation.
Nous observons maintenant un changement de paradigme et la volonté pour nombre d’entreprises de générer des impacts positifs, plutôt que de réduire leurs impacts négatifs.
*Etude France Stratégie