Valérie Rousseau
Responsable prospective et stratégie expertise sociale
v.rousseau@bakertilly.fr
Même si aucune procédure formelle n’est requise lorsqu'un salarié ou un employeur décide de mettre fin à une période d'essai, un délai de prévenance doit être respecté. Des subtilités et responsabilités entourent toutefois ce délai particulier. Nos experts vous précisent d’ailleurs ces aspects pour une fin de contrat en toute conformité/sécurité.
En principe, chacune des parties peut mettre fin à tout moment à la période d’essai, sans procédure, ni motif particulier, sous réserve cependant d’observer un délai de prévenance dont la durée dépend du temps passé dans l’entreprise par le salarié. Par exception, certaines conventions collectives ou dispositions contractuelles peuvent prévoir le respect d’un certain formalisme, qu’il conviendra de respecter.
💡 À noter
Malgré l’absence de procédure définie, il est fortement recommandé de formaliser la rupture par un écrit adressé en recommandé avec accusé de réception, ou remis en main propre contre décharge.
Ce délai débute à la date où l’employeur a manifesté sa volonté d’y mettre fin (par exemple, la date d’envoi de la lettre de rupture ou le jour de sa remise en main propre par l’employeur) et varie en fonction de la durée de présence du salarié dans l’entreprise.
L’employeur doit respecter le délai de prévenance suivant lors de la rupture de la période d’essai :
Durée de présence du salarié dans l’entreprise |
Délai de prévenance |
Inférieure à 8 jours |
24 heures |
Entre 8 jours et 1 mois de présence |
48 heures |
Entre 1 mois et 3 mois de présence |
2 semaines |
Après 3 mois de présence |
1 mois |
Le salarié doit également respecter un délai de prévenance s’il met fin à sa période d’essai :
Durée de présence du salarié dans l’entreprise |
Délai de prévenance |
Inférieure à 8 jours |
24 heures |
Au moins 8 jours |
48 heures |
Le délai de prévenance représente un délai sous lequel le salarié ou l’employeur sont informés de la fin de la période d’essai. Il est important de noter que ce délai ne doit pas entraîner une prolongation de la période d’essai, renouvellement inclus, au-delà de la date de fin initialement prévue.
Si le délai légal de prévenance n’est pas respecté dans son intégralité, l’employeur doit verser une indemnité compensatrice au salarié correspondant au salaire normalement dû sur cette période.
Par exemple :
L’employeur souhaite mettre fin à la période d’essai le 12 février 2024, et le notifie par courrier remis en main propre au salarié ce même jour.
L’employeur souhaite mettre fin à la période d’essai le 4 mars 2024, et le notifie par courrier remis en main propre au salarié ce même jour.
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