Christine Blanloeil
Associée - Expert-comptable - Commissaire aux comptes - Référent ESS & Mécénat, Philanthropie - Nantes
Face à une situation financière préoccupante, les Ehpad explorent des solutions innovantes pour améliorer leur équilibre budgétaire. Parmi celles-ci, la mise en place de la tarification différenciée suscite autant d’espoirs que de questions. Décryptage des opportunités et contraintes de ce dispositif.
Les Ehpad connaissent une dégradation sans précédent de leur situation financière. Selon une enquête de la FHF (fédération hospitalière de France), 85 % des Ehpad publics affichaient un résultat déficitaire en 2023. Les sections Hébergement et Dépendance sont particulièrement touchées, avec des causes multiples :
Introduite par l’article L342-3-1 du Code de l’action sociale et des familles (CASF), la tarification différenciée permet aux gestionnaires d’Ehpad d’ajuster les prix en fonction des situations des résidents. La loi « Bien vieillir » du 8 avril 2024 a assoupli sa mise en œuvre, possible dès janvier 2025.
Des conditions spécifiques sont toutefois à respecter pour déployer ce dispositif :
La tarification différenciée présente plusieurs avantages :
Cependant, ce dispositif soulève des interrogations sur plusieurs points :
La tarification différenciée constitue un levier financier à moyen terme pour les Ehpad, leur permettant d’absorber certaines hausses de coûts et de renforcer leur résilience. Toutefois, sa mise en œuvre nécessite une analyse fine des implications éthiques, fiscales et stratégiques, ainsi qu’une anticipation des risques liés à la compétitivité territoriale.
Vous vous interrogez sur la mise en place d’un tel dispositif dans votre établissement ? Nos équipes peuvent vous accompagner. N’hésitez pas à vous rapprocher de nos experts pour des conseils pratiques et un appui adapté à vos besoins.
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