William Ubelmann
Manager senior - Goodwill-management
L’entreprise ne peut plus se contenter de rechercher uniquement le profit. Elle doit désormais jouer un rôle central dans la réponse aux défis sociaux et environnementaux. Sur le plan social, elle a la capacité d’améliorer les conditions de travail, de contribuer à la réduction des inégalités et de favoriser le développement économique local. En matière environnementale, elle peut s’engager à réduire ses émissions de gaz à effet de serre, à gérer efficacement ses déchets, à préserver la biodiversité et à adopter des pratiques d’éco-conception pour ses produits et services.
Mais quels sont les avantages concrets à s’engager en RSE ? Nos experts vous partagent 10 d’entre eux.
Evoluant dans un environnement de plus en plus complexe, les entreprises font face à de multiples risques : environnementaux, climatiques, sociaux, économiques, juridiques ou encore réputationnels…
Intégrer la RSE au cœur de sa stratégie permet d’améliorer la maîtrise de l’ensemble de ses facteurs de risques. Plus résiliente, une entreprise engagée en RSE va par exemple assurer son approvisionnement en matières premières en sélectionnant des ressources disponibles, locales et renouvelables.
L’engagement RSE de l’entreprise renforce sa marque employeur. L’ISO 26000 dédie d’ailleurs l’une de ces 7 questions centrales aux relations et conditions de travail. Une entreprise responsable crée donc un environnement de travail épanouissant pour les collaborateurs.
Au-delà de la qualité de vie au travail, la RSE redonne du sens au travail des collaborateurs. L’entreprise fidélise ainsi ses collaborateurs. Ils sont plus motivés et gagnent en productivité.
Pour mettre en place une démarche RSE pertinente et à la hauteur de ses enjeux, l’entreprise doit intégrer la RSE au cœur de sa stratégie. Pour réussir sa démarche RSE, 2 conditions doivent être réunies : la direction doit porter le sujet au plus haut niveau et l’ensemble des collaborateurs doivent s’en emparer.
En développant son engagement RSE, l’entreprise transforme ses pratiques à tous les niveaux pour que son développement soit soutenable et compatible avec les limites planétaires.
Depuis 2019, avec la publication de la loi PACTE, l’entreprise peut aller plus loin en devenant une société à mission. Une entreprise à mission inscrit sa raison d’être dans ses statuts et définit des objectifs à atteindre pour réaliser sa mission. Une société à mission devient alors redevable et doit démontrer à travers un audit externe qu’elle respecte sa mission et atteint ses objectifs sociaux et/ou environnementaux.
La RSE est souvent perçue comme un centre de coûts. Or, de nombreuses études démontrent qu’en matière de RSE, les coûts sont souvent visibles et les bénéfices cachés.
Pour une démarche environnementale, il est assez aisé de démontrer qu’elle génère des économies pour l’entreprise à court et moyen termes, notamment en réduisant le gaspillage. Par exemple, une entreprise qui réduit sa consommation en eau ou en électricité va réduire ses dépenses.
Il est possible de mesurer le retour sur investissement ou ROI de nombreuses actions RSE.
Prenons l’exemple du recrutement. En moyenne le coût de remplacement d’un collaborateur est estimé à 6 mois de salaire pour l’entreprise. En réduisant son turnover, l’entreprise réduit donc ses coûts et améliore sa performance économique.
Le principal prérequis pour mettre en place une démarche RSE est de respecter la réglementation. S’engager en RSE permet donc d’anticiper la réglementation, puisqu’elle relève d’un engagement volontaire de la part de l’entreprise.
Par exemple, si certaines organisations, comme les entreprises de plus de 500 salariés, doivent réaliser un bilan des émissions de gaz à effet de serre (BEGES) réglementaire, de nombreuses PME ont déjà réalisé leur bilan carbone et défini une stratégie pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES).
Avec l’adoption de la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive), plus de 50 000 entreprises vont devoir publier un rapport de durabilité à partir de 2024. Même si votre entreprise n’est pas directement concernée par la CSRD, les grands comptes pour lesquels vous travaillez pourront vous demander des informations relatives à vos impacts sociaux et environnementaux.
Devenir plus responsable, c’est imaginer les solutions de demain, innover et transformer durablement les pratiques de l’entreprise.
Faire grandir son engagement RSE implique une démarche d’amélioration continue. En effet, réduire l’impact environnemental de ses produits et des services, tout en contribuant au développement économique du territoire, demande un investissement conséquent pour l’entreprise. Un investissement bien entendu rentable à long terme !
Intégrer la RSE au cœur de sa stratégie améliore la confiance et l’acceptabilité des parties prenantes envers les activités de l’entreprise. Avec une démarche RSE exigeante et crédible, l’entreprise peut obtenir plus facilement sa “licence to operate”.
Selon le baromètre 2023 de la consommation responsable de Greenflex, 85 % des Français ont besoin de preuves pour croire aux engagements des marques.
Visiblement, la crise sanitaire a accéléré la prise de conscience des citoyens et des consommateurs face aux défis sociaux et environnementaux. De plus en plus informés et vigilants, ils attendent que l’entreprise joue un rôle dans la transition écologique et solidaire.
Ce phénomène devrait se renforcer dans les prochaines années, l’entreprise devra donc de plus en plus faire preuve de transparence vis-à-vis des impacts économiques, sociaux et environnementaux de ses activités. En parallèle, elle devra accompagner de nouveaux modes de consommation plus responsables.
De plus en plus d’appels d’offres intègrent des critères RSE ou ESG. Or ces critères pèsent de plus en plus dans le choix de fournisseurs. Valoriser ses actions RSE et son impact positif sera indispensable pour obtenir de nouveaux marchés et se différencier de ses concurrents.
L’évolution du reporting RSE avec la CSRD et la mise en place de la taxonomie verte européenne devraient renforcer ce phénomène.
Selon une étude de l’organisme britannique des certifications, les entreprises disposant de certifications RSE sont jusqu’à 66 % plus susceptibles d’être identifiées comme des partenaires de business et de gagner des parts de marché.
Du côté des investisseurs, les critères RSE et ESG sont également de plus en plus pris en compte.
Avec la taxonomie verte, l’Union européenne souhaite identifier les activités compatibles avec la transition écologique afin d’orienter les investissements vers les entreprises les plus vertueuses. Les investisseurs et les entreprises soumises à la taxonomie verte devront communiquer sur le pourcentage de leurs activités compatibles avec la transition écologique. Cette nouvelle mesure devrait inciter les investisseurs à se tourner vers les entreprises engagées dans la transition écologique.
De son côté, la Banque de France est par exemple en train de tester une indicateur climat, qui évalue les efforts des entreprises en faveur de la transition écologique. D’ici 2030, elle souhaite généraliser cet indicateur aux 300 000 entreprises françaises réalisant plus de 750 000 euros de CA, auxquelles elle attribue déjà une cotation financière.
La RSE contribue à la performance globale de l’entreprise et deviendra une question de survie. Selon France Stratégie, les entités qui intègrent les critères ESG ont augmenté leur performance en moyenne de 13 %.
En conclusion, la RSE n’est donc pas une contrainte mais bien un investissement contribuant à la pérennité de l’entreprise.
Les équipes de notre partenaire Goodwill-management se tiennent à votre disposition pour accompagner le déploiement ou le renforcement de votre stratégie RSE avec :
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