Damien Doyotte, ancien architecte naval, a quitté son emploi pour embarquer dans le monde de la course au large ! À 34 ans, après avoir dessiné et conçu de nombreux voiliers de course, il s’est lancé pour devenir à son tour skipper. Il participe, avec le soutien des équipes Baker Tilly, à l’édition 2023 de la Mini Transat, au départ des Sables d’Olonne. Cette course mythique en solitaire, sans assistance et sans moyens de communication le mènera jusqu’en Guadeloupe après avoir traversé l’océan Atlantique.
Le départ de la course a été donné lundi 25 septembre aux Sables d’Olonne ; cap sur Saint-François en Guadeloupe après une escale aux Canaries. Avant d’embarquer sur son bateau, un voilier de 6,50 m de long dans lequel il naviguera en solitaire, Damien Doyotte a répondu à quelques-unes de nos questions.
Damien Doyotte : J’ai découvert le milieu de la course au large lors de mon enfance. Ces petits bateaux de 6,50 mètres ont été les premiers que j’ai vus partir en course. Quand j’ai appris que des skippers allaient traverser l’Atlantique sur ces bateaux, j’ai trouvé l’idée absolument géniale ! Je suis très heureux de pouvoir mener à bien ce projet. Je le prépare depuis 2 ans et, enfin, il se concrétise.
DD : J’ai intégré le « pôle course au large » de la Trinité-sur-Mer pour m’entrainer avec d’autres coureurs. J’ai également un programme d’entraînement physique avec un kiné et je travaille avec un coach mental pour me préparer à vivre, au mieux, ce parcours en solitaire. Mais attention, la préparation physique ce n’est pas tous les jours. Je dédie également beaucoup de mon temps à la logistique et à la préparation technique de mon bateau.
DD : Le plus difficile pour un projet en solitaire, c’est la gestion du sommeil. On est seul sur le bateau, personne n’est présent pour nous relayer. J’ai un pilote automatique qui me permet de dormir, mais il faut toujours veiller aux événements extérieurs, notamment la présence d’autres bateaux ou de brusques changements météorologiques… Le sommeil se résume donc en plusieurs siestes de 10, 15, 20 minutes maximum.
DD : Je me suis surtout fixé pour objectifs de prendre beaucoup de plaisir, d’arriver de l’autre côté de l’Atlantique, de ne pas casser mon bateau et, pourquoi pas, de m’approcher du Top 10 !
DD : Oui, l’adaptabilité ! En mer, tout change très vite : la météo, le vent, les voiles... Il faut s’adapter en permanence aux éléments qui nous entourent.
Puis, il y a le respect de l’environnement. Notre terrain de jeu est un milieu naturel que l’on voit malheureusement changer rapidement. Je suis très sensible aux enjeux écologiques, comme l’est Baker Tilly.
DD : Oui ! La descente le long du Portugal sur la plus grande course de l’année dernière où mon bateau glissait sur l’eau sous le soleil couchant, avec la présence de dauphins, d’un arc en ciel. C’était un moment magique !