En France, l’Assurance chômage propose aux allocataires en création ou reprise d’entreprise plusieurs dispositifs de soutien auxquels s’ajoute une aide possible de l’Urssaf ; des mesures qui offrent aux porteurs de projet une opportunité précieuse de réduire l'impact financier souvent associé au lancement de leur activité.
D’après France Travail, plus de 76 % des entreprises créées par des allocataires entrepreneurs sont toujours en activité plus de trois ans après le lancement de leur projet. Plus de 65 % des anciens allocataires entrepreneurs considèrent que les aides financières ont été indispensables à leur projet et que, sans elles, ils auraient dû s’endetter davantage.
L’appui des aides France Travail n’est donc pas négligeable dans la mise en œuvre et la réussite de projets entrepreneuriaux. Mais quelles sont les conditions pour obtenir ces aides ? Est-il possible de les cumuler ? de les optimiser ? Nos experts vous partagent leurs conseils sur le sujet.
L’ARE (aide au retour à l’emploi) correspond au maintien des allocations chômage pendant une durée déterminée. Elle est destinée à garantir un revenu de remplacement. Cette aide est un véritable avantage procuré par France Travail qui favorise les lancements d’activité lents.
L’ARE est déterminée à partir du salaire journalier de référence (SJR). Depuis le 1er octobre 2021, le SJR est calculé à partir des salaires perçus sur une période de référence d’affiliation (PRA) comprise entre le premier jour et le dernier jour de travail des 24 ou 36 derniers mois.
Le calcul de l’ARE est essentiel pour orienter, notamment, le choix du statut juridique, le statut social et le régime fiscal du porteur de projet. Nos équipes sont à même de vous appuyer dans cette réalisation et anticiper ces décisions stratégiques pour votre entreprise.
L’ARCE (aide à la reprise ou à la création d'entreprise) est une aide financière en capital représentant 60 % des droits à l’ARE restants dus à sa date d’attribution. L’ARCE concerne les demandeurs d’emploi qui bénéficient donc de l’ARE et qui sont éligibles à l’exonération ACRE (cf. paragraphe suivant) au moment de la création ou la reprise d’entreprise.
L’ARCE n’est attribuée qu’aux demandeurs d'emploi bénéficiaires (ou autorisés à bénéficier) de l'ARE créant ou reprenant une entreprise ou aux personnes licenciées qui entament des démarches pour créer ou reprendre une entreprise pendant leur période de préavis, leur congé de reclassement ou leur congé de mobilité, et qui sont admises au bénéfice de l'ARE.
L’allocataire doit justifier de la création ou de la reprise d’une entreprise en produisant un justificatif, tel qu’un extrait Kbis par exemple.