Partie intégrante de tout process de formation, l’évaluation permet de mesurer l'efficacité du dispositif pédagogique et de garantir l'adéquation entre les besoins et la validation des acquis des apprenants. Obligatoire depuis l’entrée en vigueur de la loi du 5 mars 2014, elle est ancrée, au même titre que le positionnement et le feedback, dans la démarche qualité QUALIOPI dont le référentiel vient d’être mis à jour.
Mais, quelles sont les implications de cette actualisation sur le process d’évaluation ? Et qu’en est-il des pratiques Baker Tilly ? Nos équipes vous répondent.
L’évaluation, pour qui, pour quoi ?
L’évaluation offre un moyen systématique de mesurer les progrès des apprenants, d'identifier les points forts et les faiblesses du programme, et de fournir des retours utiles aux formateurs. Elle contribue à adapter les méthodes pédagogiques, à personnaliser l'enseignement en fonction des besoins individuels, et à garantir que les objectifs définis en amont de la formation sont atteints.
Elle bénéficie à l'ensemble des parties prenantes de la formation en offrant divers avantages :
- Pour le formateur : elle permet d'apprécier l'acquisition des connaissances et compétences à transférer pendant la formation, ainsi que de vérifier l'efficacité globale du processus formatif.
- Pour l'apprenant et les organisateurs de la formation (prestataire) : elle offre la possibilité d'évaluer le degré de satisfaction à l'égard de la prestation, ainsi que des conditions d'organisation de la formation.
- Pour l'entreprise et les financeurs : elle permet d'évaluer la transversalité des acquis de la formation dans le contexte professionnel, d'apprécier la motivation de l'apprenant à mettre en œuvre ses connaissances, et d'analyser les écarts éventuels des pratiques professionnelles imputables à la formation.
Les différents modes d’évaluation
L'évaluation revêt une diversité de facettes, chacune jouant un rôle unique dans le processus d'apprentissage. Ces différents modes d'évaluation s'inscrivent comme des jalons qui interviennent :
- En amont de la formation - l’évaluation diagnostique : cette évaluation préalable permet de cerner les connaissances, compétences, et besoins des apprenants avant le début de la formation. Elle oriente le contenu du programme en assurant une personnalisation en fonction du profil de chaque participant.
- Pendant la formation - l’évaluation formative : elle s’emploie tout au long du processus de formation. Elle vise à mesurer les progrès des apprenants, identifier les points de blocage éventuels, et ajuster la pédagogie en conséquence. C'est un outil dynamique permettant une adaptation continue pour maximiser l'apprentissage.
- En post formation - l'évaluation sommative : elle s’insère à la fin de la formation pour mesurer le niveau de maîtrise des compétences acquises. Elle permet de valider officiellement les acquis et de fournir une évaluation globale du succès de la formation.
Différents outils peuvent être mobilisés tout au long du parcours pour engager une évaluation (liste non exhaustive) :
- Le test de positionnement ;
- Le questionnaire de satisfaction à chaud ;
- Le formulaire de suivi d'évaluation de formation à froid ;
- La grille d'entretien de suivi avec le manager ;
- Le tableau de suivi des indicateurs d'évaluation…
Les attentes du référentiel QUALIOPI en 2024
Le principe
Le prestataire (organisme de formation) doit recueillir les appréciations des parties prenantes : bénéficiaires, financeurs, équipes pédagogiques et entreprises concernées (critère 7 – indicateur 30). Il doit démontrer la sollicitation des appréciations à une fréquence pertinente, incluant des dispositifs de relance et permettant une libre expression.
Le changement du référentiel en 2024
Avant 2024, le prestataire sollicitait les appréciations des parties prenantes. Il se trouvait parfois confronté à l’absence de retours des entreprises et des financeurs. Il devait également solliciter, à plusieurs reprises, les participants s’il adressait, à la fin du parcours, une enquête de satisfaction.
En 2024, le législateur n’oblige plus le recueil des appréciations au terme de chaque fin de prestation pour les entreprises et les financeurs. Le prestataire doit définir le procédé du recueil des appréciations et les modalités (enquête, compte rendu de réunion, webinaire).
Autrement dit, le législateur simplifie les modalités de recueil des appréciations.