¾ des TPE/PME confiantes dans l’avenir
Après deux ans d’une crise sans précédent, 3/4 des TPE/PME se montrent aujourd’hui confiantes dans l’avenir. 73 % d’entre elles estiment ainsi que leur chiffre d’affaires sera, en 2022, supérieur (44%) ou égal (29 %) à celui enregistré en 2019, avant l’émergence de la pandémie de Covid-19.
Les patrons de TPE/PME sont également très majoritairement confiants dans la croissance (67 %), la solidité financière (74 %) et plus généralement l’avenir (79 %) de leur entreprise dans les trois prochaines années.
Dans le contexte actuel de reprise économique, les 3 priorités auxquelles les dirigeants de TPE/PME accordent le plus d’importance sont leur structure financière (93 %), leur développement commercial (84 %) et la santé économique de leurs prestataires et partenaires (83 %), révélant ainsi que la survie de leur entreprise et leur développement commercial sont au cœur de leurs préoccupations.
Face à la crise, des TPE/PME innovantes et résilientes
Depuis deux ans, les TPE/PME françaises se montrent innovantes, agiles et dynamiques face à la crise. Plus du tiers d’entre elles envisagent ainsi de développer de nouveaux produits, services (37 %) ou investissements (33 %). Les TPE/PME sont également nombreuses à envisager le développement de nouveaux partenariats (29 %) ou la recherche de nouvelles compétences (20 %).
Les mesures sanitaires ont également massivement conduit les TPE/PME qui en avaient la possibilité à développer leurs canaux digitaux : seules 8 % des TPE/PME concernées n’ont pas fait évoluer le périmètre de leurs offres sur internet. Les secteurs qui ont le plus eu recours à cette possibilité sont les secteurs du commerce, de l’hébergement et de la restauration (42,3 %).
Dans le contexte tendu de la crise sanitaire, 8 TPE/PME sur 10 ont réussi à préserver leur relation client ou à l’améliorer. A l’inverse, les secteurs ayant le plus pâtît des restrictions sanitaires - hébergement, restauration, arts et divertissements – indiquent avoir vu leur relation client se dégrader.
Le ravivement, par la crise sanitaire, de la quête de sens au travail n’a pas non plus épargné les TPE/PME. 65 % des TPE/PME se sentent en effet concernées par leur responsabilité sociale et environnementales, tandis que 56 % d’entre elles estiment que leurs engagements sociaux et environnementaux sont importants. Les TPE/PME doivent néanmoins être accompagnées dans ces démarches, puisque 82 % d’entre elles admettent ne pas avoir pu développer de politique RSE, principalement en raison du caractère prioritaire de la relance de l’activité de leur entreprise (59 %) ou parce qu’elles n’en ont pas les moyens (33 %).
Résilience : les défis que doivent relever les TPE/PME
Si les TPE/PME abordent majoritairement l’avenir avec confiance, trois facteurs conjoncturels nécessitent néanmoins de faire l’objet d’une attention particulière de la part des pouvoirs publics :
- 1) la hausse des prix, qui a un impact important sur les coûts de production de 84 % des TPE/PME, qui estiment nécessaire de devoir la répercuter sur leurs prix de vente ;
- 2) les ruptures d’approvisionnement qui perturbent 68 % des TPE/PME ;
- 3) les difficultés à recruter ou à conserver des profils correspondant à leurs attentes concernent 83 % des TPE/PME. Ces difficultés de recrutement pèsent, dans 91 % des cas sur leur niveau d’activité.
En cas de nouveau retournement conjoncturel, les TPE/PME demeurent soumises à deux fragilités structurelles importantes. Les TPE/PME sont aujourd’hui majoritairement entrées dans une phase de désendettement, dont 67 % d’entre elles ont bénéficié d’aides financières de l’Etat. Or, 84 % des TPE/PME ayant contracté un PGE ne l’ont pas encore remboursé, et 34 % d’entre elles estiment qu’elles auront du mal à le faire. De plus, leur niveau d’anticipation des risques demeure insuffisant. Seules 20 % des TPE/PME ont ainsi renforcé récemment leur protection face aux cyber-attaques, et 75 % d’entre elles déclarent ne pas avoir le temps et les ressources nécessaires pour anticiper et préparer les réponses adaptées face aux risques qui pourraient pénaliser leur activité.
Enfin, les secteurs de l’hébergement, de la restauration, de l’art et du divertissement ont été particulièrement fragilisés par la crise. 63,6 % des TPE/PME du secteur de l’hébergement/restauration estiment ainsi que leur chiffre d’affaires sera, en 2022, inférieur à celui de 2019 (contre 27 % en moyenne), et elles sont 33,3 % à déclarer ne pas être confiantes en l’avenir de leur entreprise dans les trois prochaines années (contre 21 % en moyenne).
Des TPE/PME franciliennes les plus optimistes
Accompagnée par les régions Bourgogne, Pays de la Loire, l’Ile-de-France caracole en tête des régions où les TPE/PME sont les plus positives quant à leur avenir. Les Hauts-de-France, l’Occitanie et la région PACA sont en retrait quand on pose aux dirigeants des TPE/PME la question sur la confiance qu’ils ont en leur avenir. Les régions touristiques les plus affectées par la crise ont assez naturellement vu la confiance de leur entreprise se dégrader.
Méthodologie
Auto-administrée en ligne, l’étude a été diffusée en décembre 2021 à l’ensemble des entreprises accompagnés par les 17 cabinets d’expertise-comptable constituant le Cercle Perspectives.
4 433 entreprises ont répondu à l’enquête, dont une grande majorité compte moins de 5 salariés, et issue des secteurs du commerce et de ma construction.
Sources
- Perspectives – Cercle des conseils d’entreprises - Ce collectif regroupe près de 15 000 professionnels du conseil d’entreprises issus de 17 cabinets d’expertise-comptable parmi les plus importants du marché national. Son objectif est de promouvoir l’économie française en tenant compte de la diversité du tissu entrepreneurial français. Convaincu qu’un nouveau contrat de confiance entre les entreprises et l’Etat est possible, Perspectives s’appuie sur sa connaissance du terrain et des entreprises de toutes tailles et de tous métiers. Implanté dans plus de 840 villes, le cercle Perspectives accompagne plus de 350 000 entreprises (groupes, ETI, PME et TPE) et représente un chiffre d’affaires global de près d’un milliard et demi d’euros.
- INIT - INIT est le 1er institut français spécialiste des études de satisfaction et d’optimisation de l’expérience client. Créé en 1995 et pionnier de cette expertise, INIT rassemble 30 collaborateurs, 25 ans d’expérience et réalise environ 200 projets par an.
- Contacts média pour cette étude - perspectives@clai2.com
Stéphanie Barré-Lesauvage - 06 42 58 95 25
Nicolas Delaval - 06 58 29 21 15
Sara Natij - 06 99 37 61 76